Ce que vous devez savoir sur l'élection présidentielle française

PARIS – Les Français se rendent aux urnes ce mois-ci pour choisir leur président, qui occupe le poste le plus puissant de France et exerce un contrôle considérable sur la politique intérieure et étrangère, dans l’un des États membres les plus peuplés et les plus influents de l’Union européenne.

La guerre en Ukraine a dominé la couverture médiatique en France et a largement éclipsé la campagne. Président Emmanuel Macron a été accusé d’avoir utilisé son statut de chef de guerre et Chef de la diplomatie européenne pour éviter d’affronter ses adversaires et de se lancer dans un second mandat, certains critiques craignant que la campagne déséquilibrée n’ait manqué d’un débat de fond.

Mais la course a ouvert récemment avec une poussée de son principal challenger, Marine Le Penla dirigeante d’extrême droite avec une plate-forme anti-UE, anti-OTAN et pro-Russie qui se répercuterait dans le monde entier si elle gagnait.

Voici ce qu’il faut savoir sur le scrutin, qui se déroulera en deux tours les 10 et 24 avril.

La France, nation de plus de 67 millions d’habitants, est le premier pays du monde septième économieau monde le plus visité pays, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et une puissance nucléaire. C’est un membre fondateur de l’Union européenne et un moteur clé de sa politique.

Le prochain président français devra aider le pays à naviguer entre deux forces qui secouent actuellement l’Europe : une brutale invasion russe de l’Ukraine qui a déplacé des millions de personnes aux portes du continent, et une reprise économique liée à la pandémie qui met à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement.

Les présidents français ont des pouvoirs redoutables à leur disposition – plus que la plupart des dirigeants occidentaux, avec moins de freins et contrepoids qui limitent le pouvoir exécutif dans d’autres pays.

Contrairement aux premiers ministres britanniques ou aux chanceliers allemands, qui sont choisis par les partis qui contrôlent le plus de sièges au Parlement, les présidents français sont élus directement par le peuple pour un mandat de cinq ans. Peu de temps après cette élection, la France retourne aux urnes pour voter pour les représentants à l’Assemblée nationale, la chambre la plus puissante du Parlement, où les mandats durent également cinq ans.

Le fait d’avoir ces deux élections sur le même cycle de cinq ans augmente fortement la probabilité que la France vote des législateurs qui soutiennent leur président nouvellement élu, ce qui signifie que les présidents français n’ont pas à s’inquiéter autant que certains autres dirigeants des troubles internes du parti ou des élections de mi-mandat. . Le Premier ministre français, en tant que chef du gouvernement, joue un rôle important dans le système constitutionnel, tout comme le Parlement. Mais le président, qui nomme le Premier ministre, fixe une grande partie de l’agenda de la France.

Il y a 12 candidats officiels, mais les sondages suggèrent que seule une poignée a une chance de gagner.

Le favori actuel est Monsieur Macron, 44 ans, un ancien banquier d’affaires élu en 2017 avec peu d’expérience politique et qui brigue un second mandat. Il a été élu sur les ruines des partis politiques traditionnels français avec une solide plateforme pro-business. Il refondu le code du travail, supprimé un impôt sur la fortune et réformé la société nationale des chemins de fer. Mais son zèle réformiste était tempéré par grèves massives sur ses projets de réforme des retraites, Manifestations des gilets jaunes et la pandémie de coronavirus. La guerre en Ukraine l’a placé en tête dans les sondages, mais son avance s’est réduite récemment, à environ 25 % dans les sondages auprès des électeurs.

Plusieurs candidats se bousculent pour la troisième place et interrogent entre 10 et 15%, espérant une poussée de dernière minute qui les enverrait au deuxième tour de scrutin.

Jean-Luc Mélenchon, 70 ans, est le leader du parti d’extrême gauche La France Insoumise, et le candidat de gauche le mieux placé pour atteindre le second tour. UN vétéran politicien et orateur habile connu pour sa rhétorique enflammée et sa personnalité qui divise, il s’est engagé à investir dans l’énergie verte, à abaisser l’âge légal de la retraite, à augmenter le salaire minimum mensuel et à redistribuer la richesse en taxant les riches. Il souhaite également une refonte radicale de la constitution française afin de réduire les pouvoirs présidentiels.

Valérie Pécresse, 54 ans, est un homme politique qui préside la région Ile-de-France en France, une puissance économique et démographique qui comprend Paris. Elle est la candidate des Républicains, le parti conservateur français dominant. Plusieurs de ses propositions économiques, comme le relèvement de l’âge légal de la retraite à 65 ans, sont similaires à celles de M. Macron. Mais dans une élection où des voix plus radicales ont donné le ton du débat à droite, elle a pris un virage difficile sur des questions comme immigration et la criminalitéla laissant du mal à se démarquer des autres candidats de droite.

Éric Zemmour63 ans, est un écrivain d’extrême droite, un expert et une star de la télévision qui fait partie des médias français depuis des années mais dont la campagne, avec des échos de Donald J. Trumpa la politique française brouillée. C’est un nationaliste qui évoque les images d’une France en fort déclin à cause de l’immigration et de l’islam, et il a été condamné plusieurs fois pour avoir enfreint les lois qui punissent la diffamation ou les actes provoquant la haine ou la violence sur la base de la race et de la religion. Ses perspectives ont récemment été décoloration.

Les candidats restants votent à un chiffre et ont peu de chances d’atteindre le second tour. Parmi eux se trouvent Anne Hidalgo62 ans, maire de Paris et candidat à la moribond Parti socialiste, et Yannick Jadot54 ans, le candidat du parti des Verts, qui a du mal à faire son chemin malgré un soutien croissant en France aux causes environnementales.

Un candidat qui obtient la majorité absolue des voix au premier tour de scrutin est élu d’emblée, un résultat improbable qui ne s’est pas produit depuis 1965 – la première fois qu’un président français a été choisi au suffrage universel direct. Au lieu de cela, un second tour est généralement organisé entre les deux meilleurs candidats.

La réglementation électorale française est stricte, avec des limites strictes sur le financement des campagnes et le temps d’antenne, et avec un soutien financier et logistique de l’État destiné à uniformiser les règles du jeu. (Néanmoins, de nombreux médias appartiennent aux riches, en leur donnant un moyen d’influencer les élections.)

  • Les dépenses de campagne sont plafonnées à environ 16,9 millions d’euros pour les candidats du premier tour, soit environ 18,5 millions de dollars, et environ 22,5 millions d’euros pour ceux qui atteignent le second. Ceux qui bafouent les règles — comme Nicolas Sarkozy, L’ancien président français de droite risque des amendes et des sanctions pénales.

  • Les entreprises privées ne peuvent pas faire de dons de campagne et les particuliers ne peuvent donner que jusqu’à 4 600 € pour l’ensemble de l’élection. Les candidats sont remboursés d’une partie de leurs dépenses de campagne et l’État prend en charge certaines dépenses.

  • Le temps d’antenne est étroitement réglementé par Observatoire français des médias. Dans un premier temps, les stations de télévision et de radio doivent s’assurer que les candidats bénéficient d’une visibilité correspondant à peu près à leur importance politique, en fonction de facteurs tels que les sondages, la représentation au Parlement et les résultats électoraux antérieurs. Lorsque la campagne commence officiellement, deux semaines avant le vote, tous les candidats bénéficient d’un temps d’antenne égal. Faire campagne les week-ends de vote est interdit.

A 20 heures le jour du scrutin, le 10 avril, les médias français travailleront avec les sondeurs pour publier résultats projetés sur la base des décomptes préliminaires des votes. Cela donnera une bonne indication de qui devrait se qualifier pour le deuxième tour, mais si la course est serrée, les projections pourraient ne devenir claires que plus tard. Les résultats officiels seront disponibles sur le ministère de l’Intérieur site Internet.

Les deux candidats du second tour s’affronteront lors d’un débat télévisé avant le second tour de scrutin, le 24 avril. Si M. Macron n’est pas réélu, le nouveau président aura jusqu’au 13 mai pour prendre ses fonctions. L’attention se portera ensuite sur les élections à l’Assemblée nationale. Tous les sièges y seront à gagner, dans un système de vote similaire à deux tours, les 12 et 19 juin.

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