Les troupes israéliennes tuent 3 militants palestiniens en Cisjordanie après la recrudescence des attaques

JÉRUSALEM – Les forces de sécurité israéliennes ont tué trois militants palestiniens en Cisjordanie occupée tôt samedi matin, alors qu’elles continuaient d’intensifier leurs opérations en réponse à une vague d’attaques terroristes en Israël.

La police israélienne a déclaré dans un communiqué que les militants avaient été interceptés alors qu’ils conduisaient dans le nord de la Cisjordanie, après que les autorités eurent été informées qu’ils étaient sur le point de commettre une attaque. Les trois hommes ont été tués dans une fusillade ultérieure qui a également blessé quatre soldats israéliens, a indiqué la police. Le groupe militant du Jihad islamique a confirmé plus tard que trois de ses membres avaient été tués par les forces de sécurité israéliennes samedi matin, mais il n’a pas commenté les allégations concernant une attaque potentielle.

Cet épisode porte à au moins six le nombre de Palestiniens tués dans les opérations militaires israéliennes en Cisjordanie cette semaine. Trois autres personnes ont été tuées jeudi matin lors d’un raid israélien à Jénine, une ville du nord de la Cisjordanie, ont indiqué des responsables de la santé palestiniens.

Les forces de sécurité israéliennes ont renforcé leur présence en Israël et dans les territoires occupés depuis qu’un tireur palestinien tué cinq personnes à Bnei Brak, une ville du centre d’Israël, mardi. C’était le dernier d’une série d’attaques terroristes en Israël qui ont tué 11 personnes depuis le 22 mars.

L’armée a envoyé plusieurs bataillons supplémentaires en Cisjordanie, appelé des réservistes et posté des renforts le long de la frontière entre Israël et Gaza. La police a déclaré qu’elle s’était concentrée presque exclusivement sur les opérations antiterroristes tout en intensifiant sa présence dans les rues.

Le Premier ministre Naftali Bennett a également appelé les civils israéliens détenteurs d’armes à feu sous licence à porter leurs armes avec eux en public.

Ces mesures reflètent le sentiment d’anxiété accru en Israël après trois attentats inhabituellement effrontés et meurtriers, dans trois villes israéliennes qui ont rarement été au centre du conflit israélo-palestinien.

La semaine dernière, avant l’attaque de Bnei Brak, un citoyen arabe d’Israël a poignardé trois personnes et en a percuté une autre avec son véhicule, tuant tous les quatre, à Beer Sheva, une ville tranquille du sud d’Israël. Quelques jours plus tard, deux autres citoyens arabes d’Israël abattu deux policiers à Hadera, une ville sur la côte méditerranéenne. Fait inhabituel, l’État islamique a revendiqué la responsabilité de cette attaque.

Les responsables et les analystes craignent que la violence ne s’intensifie dans les semaines à venir, lorsque le mois sacré musulman du Ramadan, qui a commencé samedi, chevauchera Pessah et Pâques pour la première fois depuis plusieurs années.

Les festivals devraient aggraver les tensions dans la vieille ville de Jérusalem, où l’accès et le contrôle d’un lieu saint sacré pour les juifs et les musulmans – connu des juifs sous le nom de Mont du Temple et des musulmans sous le nom de Noble Sanctuaire – a longtemps au cœur du conflit israélo-palestinien.

Le Hamas, le groupe militant islamiste qui domine la bande de Gaza, a averti dans un communiqué vendredi soir qu’Israël ferait face à des “conséquences” s’il permettait aux troupes israéliennes ou aux fidèles juifs d’entrer dans l’enceinte de la mosquée Aqsa au sommet du mont du Temple. Il n’a pas précisé quelles seraient ces conséquences.

Tensions autour de la mosquée – associées à Efforts israéliens pour expulser les Palestiniens d’une zone stratégique de la ville – a incité le Hamas à tirer plusieurs roquettes vers Jérusalem de Gaza en mai, partant une guerre de 11 jours. Mais les responsables israéliens pensent que le Hamas se méfie très probablement d’organiser directement des attaques depuis Gaza, car le groupe ne veut pas risquer une autre escalade à grande échelle à Gaza si peu de temps après la dernière guerre.

En signe de désescalade, les groupes politiques palestiniens à Gaza ont décidé mercredi de ne pas commémorer la Journée de la Terre, un anniversaire majeur dans le calendrier palestinien, avec une manifestation près de la frontière entre Gaza et Israël. Ils se sont plutôt rassemblés sur la côte, réduisant le risque d’une confrontation avec les gardes-frontières israéliens.

Les prières du vendredi soir et du samedi matin à la mosquée Al Aqsa se sont également déroulées sans incident.

Iyad Abuheweila a contribué aux reportages de la ville de Gaza.

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